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11 septembre 2007 2 11 /09 /septembre /2007 13:39
Rémering-lès-Puttelange - Jean-François Schneider raconte son Camino de Santiago

Partir à Compostelle n’est pas une aventure banale, ni une randonnée comme les autres, parce que rares sont les chemins autant chargés de sens et d’histoire. Le "jacquet" s’avance vers le couchant, suivant le "chemin d’étoiles", cette même voie lactée qui, selon la légende, a guidé Charlemagne.

De nombreux chemins mènent à Saint Jacques de Compostelle. La majorité des pélerins part de St Jean Pied de Port dans le pays basque. C’est là aussi que débute le premier voyage de Jean-François Schneider de Holving, en 2005, avec Jacqueline son épouse et Christine sa sœur de Etzling. En mai et juin derniers il prend le départ à pied d’Arles en Camargue, par la via Tolosana bien plus longue et plus difficile. C’est avec beaucoup d’émotion et encore des fourmis dans les jambes que notre pèlerin raconte son périple jusqu’à Santiago. Avec son beau-frère Freddy Metzinger de Creutzwald, il parcourt les 1800 kms sans s’octroyer une seule journée de repos. D’ailleurs il avoue ne pouvoir expliquer cette volonté, cette force qui pousse à toujours continuer, malgré les pieds endoloris, malgré les orages ou la grêle, malgré la pluie qui ne les a pas ménagés cet été. Tout au long de la soirée, Jean-François a fasciné son auditoire tant par ses commentaires et le diaporama illustrant l’histoire de St Jacques que par le témoignage de son vécu ; au fil de sa pérégrination, le marcheur découvre la beauté de sites exceptionnels qui jalonnent la voie : cathédrales et églises avec leurs magnifiques porches, chapelles, calvaires, statues, ponts romains ou romans, des lieux et des vestiges chargés d’histoire. Quant à l’hébergement, «du côté espagnol, les hospices du pèlerin sont très modestes, souvent des dortoirs pouvant abriter jusqu’à 128 pèlerins, modèle des refuges de montagne, qui ne facilitent pas le repos tant espéré après une journée et quelques semaines de marche» raconte Jean-François. «De nos jours, continue-t-il, des pèlerins du monde entier se retrouvent sur les chemins. Certains partent de chez eux, l’Italie, la Suisse, l’Allemagne». Une étude sur la fréquentation du chemin donne 44 % de pèlerins âgés de plus de 55 ans, 33 % sont retraités, 26 % sont des randonneurs touristes et 21 % des randonneurs sportifs ; 34 % des marcheurs sont des pèlerins mystiques ou métaphysiques. Près de la moitié des pèlerins affirme cheminer pour la rencontre, le contact avec les autres. Mais nombre d’entre eux, partis randonneurs, se déclarent pèlerins à l’arrivée. Pour conclure, notre « jacquet » nous décrit "l’aventure cachée", plus intime, qui se joue, au-delà du défi physique, preuve que "si l’homme prend le chemin" c’est bien "le chemin qui fait l’homme". Il nous parle de dépouillement, d’humilité, de tolérance, d’amour et d’ouverture aux autres.... Et l’étoile qui brille dans ses yeux quand il conte son aventure est une invitation pressante à se mettre aussi en marche vers Compostelle.


Près d’une centaine de personnes s’est laissée captiver par le récit chargé d’émotion et d’humilité de Jean-François Schneider. Dans l’assistance, d’autres pèlerins ont ainsi pu évoquer leur propre «chemin». 

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