Les mineurs de Holving et de Rémering-lès-Puttelange, après avoir assisté à la messe célébrée par l’abbé Karst, ont déposé une gerbe aux pieds de Saint Barbe.
Elle a l’air bien triste, la douce Barbara, du haut de son piédestal, en accueillant les quelques ex-mineurs de Rémering et de Holving qui ont bravé la pluie et le vent pour l’honorer de quelques
fleurs, sans tambour ni trompette. Elle se sent bien délaissée, notre belle sainte Barbe qui, pendant des décennies a protégé les mineurs des dangers de la mine. La mine ? Quelle mine ?
En vérité les jeunes générations ne sauront rien du travail du mineur, de la belle solidarité de la corporation, ils ne verront rien des immenses infrastructures des sites miniers. Les puits, les
lavoirs, les ateliers, tout a disparu, gommé du paysage comme si tout çà n’avait jamais existé. Il y a bien un musée, mais un musée n’est jamais qu’un endroit figé, sans âme. Sainte Barbe trône
malgré tout bravement sur la place de l’église, le regard tourné vers le passé, vers une époque riche et laborieuse qui, au fil du temps, va résonner comme une légende dans les esprits du futur.
Et tous les ans les retraités de la mine, tant qu’ils le pourront, assisteront à la messe célébrée en l’honneur de leur sainte patronne, ils viendront la saluer et lui offrir leur gerbe fleurie.
En mémoire de quoi ? Il est bon de perpétuer la tradition d’honorer les saints patrons. Ils sont des modèles de dévouement, d’héroïsme et de charité. Sainte Barbe, il lui reste à veiller sur
les pompiers et les artilleurs…
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