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2 novembre 2013 6 02 /11 /novembre /2013 10:41

Il était une fois, une pauvre petite fille qui marchait pieds nus dans la rue un jour où il faisait effroyablement froid. Dans son vieux tablier, elle portait des allumettes. Mais, par cet affreux temps, personne ne s'arrêtait pour considérer l'air suppliant de la petite qui faisait pitié. La journée finissait, et elle n'avait pas encore vendu un seul paquet d'allumettes. Tremblante de froid et de faim, elle se traînait de rue en rue. Harassée, elle s'assied et se blottit dans une encoignure entre deux maisons, tirant à elle ses petits pieds ; mais elle grelotte et frissonne. Elle n'ose rentrer chez elle car elle n'y rapporterait pas la plus petite monnaie, et son père la battrait. Si je prenais une allumette, se dit-elle, une seule pour réchauffer mes doigts ? C'est ce qu'elle fit. Il lui sembla tout à coup qu'elle se trouvait devant un grand poêle en fonte. La petite allait étendre ses pieds pour les réchauffer, lorsque la petite flamme s'éteignit brusquement : le poêle disparut, et l'enfant restait là, tenant en main un petit morceau de bois à moitié brûlé. Elle frotta une seconde allumette : elle vit une table couverte d'une belle nappe blanche, sur laquelle s'étalait une magnifique oie rôtie, entourée de compote de pommes et puis plus rien : la flamme s'était également éteinte. L'enfant prend une troisième allumette, et elle se voit transportée près d'un splendide arbre de Noël. Sur ses branches, brillaient mille bougies de couleurs et l'allumette s'éteint une fois encore. L'arbre semble alors monter vers le ciel et ses bougies deviennent des étoiles : il y en a une qui se détache et qui redescend vers la terre. « Voilà quelqu'un qui va mourir » se dit la petite. Sa vieille grand-mère, décédée il y a peu, lui avait dit que lorsqu'on voit une étoile qui file, d'un autre côté une âme monte vers le paradis. Elle frotta encore une allumette : une grande clarté se répandit et, devant l'enfant, se tenait la vieille grand-mère. Grand-mère, s'écria-t-elle, emmène-moi. Et l'enfant alluma une nouvelle allumette, et puis une autre, et enfin tout le paquet, pour voir sa bonne grand-mère le plus longtemps possible. Le lendemain matin, des passants trouvèrent dans l'encoignure le corps de la petite ; elle semblait sourire alors qu'elle était morte de froid et tenait dans sa petite main les restes brûlés d'un paquet d'allumettes. En fait, durant cette nuit-là, lorsque la dernière allumette s'est éteinte, la grand-mère prit la petite dans ses bras et elle la porta bien haut, en un lieu où il n'y avait plus ni de froid, ni de faim, ni de chagrin : c'était devant le trône de Dieu.

Lorsque nous aussi nous sommes confrontés à l'expérience de la mort d'un être aimé, nous sommes un peu comme ces passants du conte d'Andersen. Nous restons sur cette terre. Nous ne savons rien de ce qu'il est advenu de la personne qui nous a quittée. Il nous reste alors l'espérance qu'elle est partie elle aussi se tenir devant le trône de Dieu. Toutefois, nous dit le Christ ce matin, nous ne pouvons nous contenter de cette espérance. Nous sommes appelés à une vie tournée vers celles et ceux de qui nous nous faisons proches, une vie offerte à la tendresse et à l'amour d'amitié partout où nous passons.

Les personnes que nous avons aimées font la richesse de ce que nous sommes devenus aujourd'hui. Nos morts sont les grands vivants de notre cœur puisqu'ils vivent éternellement en Dieu.

Nos défunts
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