Sous les cendres couvent les braises. Au matin on dispose quelques pommes de pin autour
des dernières braises et par dessus trois poignées de brindilles. Puis on souffle doucement sur les braises mourantes, on souffle comme on donne un baiser, pour ramener la vie dans la
cendre.
Sitôt que les pommes de pin commencent à brasiller, on dispose le petit bois. Et c'est
seulement quand des flammèches moins timides viennent lécher l'échafaudage, que l'on pose avec précaution une première bûche.
Un feu qui nait doit rester ramassé sur lui-même comme un chaton dans son panier. Puis on
attise patiemment la flamme, obstinément. Lorsque la mince bûche est prise à son tour, que les flammes montent joyeusement, on y dépose une bûche plus épaisse. Enfin le feu est assez vigoureux
pour vivre. Le feu vit !
On ne peut qu'admirer cette splendeur, ces flammes dorées qui s'élancent vers le ciel,
ces pétillements joyeux comme des éclats de rire, cette chaleur qui par ondes successives, gagne la pièce, la maison, l'univers. (la place, le village, l'univers).
C'est ainsi que nait, grandit et exulte la vie. Le feu naissant est comme un enfant. Sa
vie si fragile, il faut d'abord la nourrir de plus d'amour que de règles ; il faut se garder de ne pas l'étouffer, nourrir sans gaver, attiser sans éparpiller, obliger toujours la flamme à
monter... l'élever !
Feu de bois
Feu qui chante
Joli feu de bois
Feu qui chante
Dans le vent qui passe
Je te vois
Et je chante
Joli feu de bois
Et je chante, je chante avec toi
Post scriptum à mon premier et inconditionnel lecteur, qui au fil du temps et "au fil de l'eau", est devenu un
blogueur notoire -et une aide précieuse quand je ne m'en sors plus ;o) ...
pour Alain en particulier et pour mes petites soeurs, que cette jolie chansonnette que nous avons
fredonné étant enfant , nous accompagne dans une joyeuse re-découverte virtuelle, au gré des mots, au gré du temps, au gré des événements de mon petit village, de ma petite vie.
Merci ! ...